Convention


Annexe 1 : CHARTE DU SPELEOLOGUE

La spéléologie est une activité de pleine nature qui se caractérise par :
• le cadre naturel dans lequel elle se pratique, plein d’incertitude, de changements et de nécessité d’adaptation ;
• les déplacements, la vie de groupe et les contacts avec l’environnement qu’elle occasionne ;
• l’engagement physique qu’elle exige.
La spéléologie suppose initiative et responsabilité impliquant la connaissance et l’acceptation des risques inhérents au monde souterrain. Sa pratique ne peut être enfermée dans une réglementation stricte qui la viderait de tout intérêt.
La FFS, fédération délégataire de service public entend rappeler les grands principes qui la régissent et dont le respect est le meilleur garant de la liberté de pratique.

Avec la Fédération française de spéléologie, pour vivre l’aventure spéléologique, découvrir le milieu souterrain, l’explorer, le connaître, l’étudier, le protéger et y évoluer en toute sécurité :

  •    J’adopte un comportement responsable, discret et respectueux des propriétaires, des riverains et des autres usagers.
  •   Je respecte toute mesure réglementaire relative aux cavités, à leur accès et au patrimoine, notamment en cas de découverte archéologique.
  •     Je respecte, fais respecter et protège le milieu souterrain et son environnement.
  •     J’informe la communauté spéléologique de mes découvertes en rendant publiques les résultats de mes recherches et explorations.
  •     Je respecte les travaux des autres spéléologues et notamment l’antériorité des découvertes et des travaux en cours ainsi que la propriété morale et intellectuelle des topographies et publications.
  •   Je m’efforce de prévenir les risques d’accident lors de la préparation d’une exploration en m’informant sur les conditions météorologiques, les spécificités du terrain, le matériel nécessaire.
  •    Je veille à ma propre sécurité et à celle des pratiquants qui m’accompagnent. Je renonce si les conditions en cours d’exploration dépassent mes capacités techniques et/ou physiques et celles du groupe.
  •     J’applique et encourage le devoir d’assistance et d’entraide vis-à-vis des autres pratiquants.

Charte adoptée par l’Assemblée générale de la FFS le 2 juin 2002.

Annexe 2 :
LES ASPECTS DE LA RÉVERSIBILITÉ DES ÉQUIPEMENTS DE PROGRESSION EN SPÉLÉOLOGIE ET CANYONISME

Préambule :
Le franchissement de certains obstacles lors de la progression en spéléologie ou en canyonisme nécessite la pose de cordes pour la progression et la sécurité. Elles sont fixées aux parois ou sur des éléments de paysages (blocs de rochers, arbres etc…) par des amarrages. Les amarrages sont constitués de connecteurs (mousquetons ou maillons) reliés au support par le biais d’un ancrage.
Ces ancrages peuvent être des éléments fixes comme les chevilles auto-foreuses, les broches scellées, les amarrages forés. Cela peut être également des éléments mobiles comme des sangles ou des cordelettes passées autour d’arbres ou de rochers.
Les équipements de progression utilisés en spéléologie ou en canyonisme sont placés de manière temporaire, le temps de l’exploration.

Les préconisations de la FFS :
D’une manière générale, concernant ces activités :
La spéléologie et le canyonisme se pratiquent en milieu humide. La FFS préconise des ancrages en acier inoxydable, pour éviter tout impact biologique sur le milieu, de plus, ces équipements disposent d’une meilleure longévité. Parfois des éléments naturels, comme les arbres, peuvent être utilisés pour assurer la sécurité des pratiquants.
Dans la pratique courante, les équipements de progression (cordes, amarrages) sont enlevés après chaque sortie, les ancrages placés avec discernement, restent pour éviter la prolifération.
Les ancrages : chevilles auto-foreuses ou broches n’altèrent pas l’équilibre du milieu car ils sont fixés directement sur la roche. Ils peuvent être retirés. Après leur suppression, il ne reste qu’un trou dans la roche (35 x 12 mm pour les chevilles des spits et 95 x 12 mm pour les broches).
La Fédération préconise que chaque équipe place et retire les agrès de progression à chaque exploration. Il est déconseillé de laisser en permanence les éléments en alliage d’aluminium (plaquettes, mousquetons) qui s’oxydent en milieu humide et qui sont, à terme, source de danger.

A propos de la pratique sur des sites à fort enjeu patrimonial et de conservation :
La FFS, à travers le développement de techniques de progression, la formation et l’information, a engagé cette démarche d’impact limité, depuis plusieurs décennies maintenant.
Ces recommandations concernent le milieu souterrain, les gorges et canyons et les sites traversés pour y accéder :
Les équipements de progression sont placés de manière à permettre un cheminement qui ne présente pas d’incidence pour le patrimoine géologique ou biologique.
Le choix des ancrages doit privilégier les amarrages forés et les amarrages naturels. Lorsque la sécurité l’impose, le recours aux chevilles auto-foreuses ou aux amarrages scellés doit être fait avec discernement et adaptation.
Des dispositions sont prises pour éviter les aspects de salissures des parois, de piétinement de remplissages ou de concrétionnements, de dérangement de Chiroptères et de la faune cavernicole.
Adopté par le comité directeur de la FFS le 11 mars 2012


Annexe 3 :
PROTOCOLE ATTENDU EN TERMES DE COMPORTEMENT ET D’EQUIPEMENT

Les explorations feront l’objet, si nécessaire, d’un repérage préalable en présence d’un guide responsable du SIVU afin d’organiser au mieux les futures campagnes d’exploration et de définir les accès aux objectifs.

Il est convenu que :

  • Les explorations des réseaux non aménagés d’Orgnac et d’Issirac s’effectuent avec un éclairage électrique adapté qui n’induit ni  impact, ni pollution à l’intérieur de la cavité. Chacun veillera à posséder un éclairage individuel de secours ainsi qu’un dispositif permettant de se réchauffer en cas d’attente prolongée
  •  Les équipes d’exploration s’engagent à respecter le cheminement en place jusqu’au lieu de l’objectif fixé. Le cas échéant, un balisage d’accès à la zone explorée pourra être mis en place. La mise en œuvre de ce nouveau balisage devra être en cohérence et en harmonie avec celui existant. La finalité est de matérialiser efficacement un cheminement sans induire trop de nuisances visuelles (notamment pour les prises de vues photographiques).
  • L’exploration des galeries nouvelles feront l’objet d’une attention particulière visant à protéger les sols, les concrétions et les parois, si besoin au moyen de protection temporaire (bâches plastiques souples). Les chaussures et bottes laissant des traces de semelles sur les sols sont à proscrire.  Si nécessaire, des vêtements de rechange propres seront utilisés pour traverser les zones de calcite vierges, l’exploration ne pourra se poursuivre que dans ces conditions.
  • Un balisage et une topographie des galeries nouvelles seront réalisés dans les meilleurs délais.
  • Rien ne doit être abandonné sous terre : évacuation des fluides corporels (à l’aide de bidons ou de bouteilles étanches), et des restes de repas (à l’aide d’une bâche par exemple).
  • Dans le cadre des désobstructions et des escalades, il est demandé aux différentes équipes de faire un état des lieux photographiques avant (pour mémoire) et après l’exploration (afin d’en mesurer l’impact).
  • Les escalades seront effectuées en prenant soin de récupérer au mieux les éléments susceptibles de tomber au sol (en particulier les poussières de forage liées à la pose d’ancrages) ; si cela s’avère impossible, il sera nécessaire de protéger les sols situés au-dessous de la zone d’escalade.
  • Les groupes d’exploration s’engagent à respecter les équipements de la partie aménagée de la grotte, et notamment à prévoir un change propre pour les retours d’expédition, ceci afin de ne pas souiller les aménagements touristiques. 

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